« Ce que j'ai voulu écrire, disait Brasillach, c'est le roman de la jeunesse qui fuit et qui renaît tour à tour, en même temps que celui de deux êtres qui peuvent se chercher, se perdre, se retrouver, sans jamais cesser d'être faits l'un pour l'autre. » Roman de l'enfance et de l'aventure, de la volupté et de la tentation, de la séparation et du retour, Comme le temps passe est sans doute l'oeuvre la plus riche et la plus complexe de Robert Brasillach. Dominés et reliés entre eux par la présence constante des deux héros - Florence et René - les six épisodes de ce récit mystérieux et captivant reflètent toutes les émottons de la vie. Dans le halo lumineux du souvenir resurgissent aussi les figures pittoresques d'un autre temps : c'est le monde cocasse du cinéma de 1900, la bohème ou la bourgeoisie provinciale de la Belle Epoque, la découverte des Flandres ou de l'Espagne lorsque le voyage était encore une aventure. « Plus encore qu'à peindre mes amis je me suis attaché à peindre ces ombres, ces personnages passagers compagnons de. leur destin », conclut Robert Brasillach. Et dans ce miroir tendu au « visage immense du Temps » on découvrira aussi l'expression d'une haute sagesse car « l'important est de ne faire qu'un avec sa propre course, même si l'on n'en aperçoit pas tout de suite l'aboutissement lumineux ».
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